Mystification du langage ou beau mensonge !
Il est bien connu que le langage, le verbe nous distingue radicalement de tous le autres êtres vivants du monde animal.
Le verbe serait la mère de la raison, de la morale, de la règle, de la loi, du droit (…) qui eux sont venus postérieurement.
Cela est dû au fait que le langage est advenu avec comme premiers mots celui nommé « bien » et celui nommé « mal ».
Et ce serait en fonction de ces deux mots que l’on a seulement pu commencer à établir un dispatching entre nos actes pour sélectionner et cultiver ceux que l’on range du côté du mot « bien » et sélectionner et rejeter les autres du côté du mot « mal ».
Car avant le verbe et surtout avant ces deux mots l’on était comme tout animal exprimant tout acte pour le vivre pleinement sans jugement aucun.
Par exemple l’objet désiré qui était près ou entre les mains d’autrui n’était vu comme « propriété de » autrui mais simplement et naturellement comme objet à se procurer par tous les moyens en mon pouvoir dès lors que je le désire.
Par ailleurs l’on s’accouplait avec tout le monde surtout avec papa, maman, sœur, frère d’autant que c’était ce qui était plus disponible à portée de soi. Et aucun jugement ne s’en suivait, seulement l’on vivait et c’était tout.
Alors advint le verbe et tout changea !
Mais d’où vient le verbe ?
La Bible nous dit qu’au Commencement était le Verbe et tout fut créé par Lui (Cf. la partie intitulée « Genèse » et le début de l’Evangile de Saint Jean l’apôtre).
Notre verbe nous serait donc venu de ce Verbe mais dans une mesure trop diluée pour ne plus être un verbe créateur mais démêlant, émancipateur, éclairant, guidant.
Le verbe nous vient donc de Dieu tandis que la conscience serait une entière propriété du corps charnel parce que élaborée et issue du corps charnel et donc de même nature que le corps charnel (nature physique).
Seulement le verbe serait là pour la forcer à passer par lui afin de juger pour pouvoir être jugée à son tour par Dieu.
Le verbe est la lumière dans la conscience ou sur le chemin de la conscience et celle-ci a pu de ce fait voir ce qui est bien et ce qui est mal sans confusion.
Le verbe est ce qui permet à toute conscience de se démêler.
Mais si le verbe n’était qu’un simple objet de la conscience comme tout autre objet ?
NB
Cette réflexion-ci est radicalement en contradiction avec ma pensée néo-existentialiste mais je n’ai pas pu m’empêcher de l’écrire sans doute parce qu’elle est charmante, sans doute parce c’est un beau mensonge parce que à contenu trop humain.