Jubil%20Boissy (6 articles pour l'instant) | | Sartre dit :>>>>
L'existentialisme athée, que je représente, [...] déclare que si Dieu n'existe pas, il y a au moins un être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c'est l'homme ou, comme dit Heidegger, la réalité-humaine1. Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après. L'homme, tel que le conçoit l'existentialiste, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien. Il ne sera qu'ensuite, et il sera tel qu'il se sera fait. Ainsi, il n'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir. L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme. [...]
Commentaire de Jubil:>>>>
D'abord d'après ce texte le phénomène d'essence est admis ainsi que celui de la définition ; il y est dit que l'homme n'est d'abord rien et que le sens lui est ensuite conféré par ou à travers la définition, celle-ci y étant presque établie comme un passage inévitable (... Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après....).
Je crains que Sartre comme tous les autres existentialistes classiques n'ait pas compris le phénomène de "l'Existence", je crains qu'il ne comprenne pas ce que veut dire "exister"
Les existetialistes classiques ne savaient pas qu'exister est déjà plénitude et ne passe pas ainsi par le phéomène de projet ni de définition.
Les existentialistes classques étaient et demeuraient encore victimes et prisonniers du phénomène de Langage.
Même dans l'allusion de Sartre au coupe-papier l'essence ne précède aucunement l'existence de cet objet mais cela Sartre ne pouvait le savoir puisqu-il était trop berné par le Langage avec les phénomènes de celui-ci que sont par exemple les "concept, définition, répétition etc."
(Cf. les textes du site) |
Jubil%20Boissy (6 articles pour l'instant) | | Le phénomène d’essence n’est point possible parce qu’il n’existe point de concept pur qui ne soit fondamentalement fait d’images.
Et quand le contraire s’établit c’est tout de suite pour accoucher d’un pur mensonge illusionniste comme c’est le cas du concept de néant ou de Dieu.
Tout concept concernant les existants et un leurre donc une pseudo essence car fait absolument d’images ou de successions de maillons « d’action. »
Or l’image comme l’action n’ont rien à voir avec l’essence parce que relevant absolument de la nature de ce Monde-ci, cette Existence-ci. (Cf. mes précédents ouvrages sur le néo-existentialisme)
Par ailleurs ce qui de prime abord commence par être pathétiquement étonnant avec les existentialistes classiques c’est le fait d’admettre à côté de la donnée de l’existence les phénomènes pathétiques « d’essence, de concept pur, de définition, de sens et de valeur » alors qu’ils auraient dû commencer par détruire ces derniers.
C’est dire que l’Existence ne supporte pas ces choses que sont l’essence, le concept, la définition et ce parce que les phénomènes de Langage, de Pensée, de connaissance n’ont aucunement pas leurs places en son sein.
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Jubil%20Boissy (6 articles pour l'instant) | | Commentons le premier principe de l'existentialisme de Sartre selon lequel "l'homme n'est que ce qu'il se fait" (voir extrait de texte de Sartre plus haut)
L'on peut déjà se demander sur ce que veut dire le terme "fait" si ce n'est qu'il évoque le phénomène de l'action donc celui de "l'agir, l'affirmation existentielle" comme seconde caractéristique fondamentale de toute existence.
Comment pourrait-on alors trouver un quelconque instant pour cesser d'être une telle "affirmation existentielle" et se mettre à nous définir en nous relantant seulement ce que nous avons déjà vécu "existentiellement" à moins que le phénomène de récit, d'interprétation donc de définition soit un autre aspect existentiel de notre affirmation ?
Une chose demeure toujours sûre à savoir que cette définition ou interprétation vient toujours defaçon retardataire et rétroactive et l'on peut se demander si elle n'est pas superflue d'autant qu'elle ne peut rien faire advenir qui ne soit déjà affirmé d'une manière ou d'une autre surtout avec les trois modes d'afirmation de la conscience-agir avec notre corps charnel.
(Cf. le second ouvrage de Jubil Boissy, Editions Edilivre)
A vrai dire nous pouvons conclure que Sartre comme tous les autres existentialistes classiques n'étaient encore qu'à l'état de profond soupçon de l'Existence. |